Quand on a besoin de traverser la France d’est en ouest, on n’a pas beaucoup de choix. Soit on prend l’option rapide, l’autoroute, soit on prend l’option courte, les nationales. Bien entendu, en moto, on va privilégier l’option courte. Enfin, courte, ça fait quand même pas loin de 500 km…
Donc, me voilà parti pour une belle journée de moto sous un ciel gris mais pas forcément menaçant à travers notre beau pays. La cerise sur le gâteau, c’est que je vais devoir traverser le Massif Central!
Arrivé sur le plateau en direction du Puy, les éoliennes s’échinent à tenter de déchirer les nuages qui les narguent en jouant avec leurs pâles. Ici, on se croit suspendu entre le plafond bas et uniforme et des paysages si finement ondulés qu’on les croirait le reflet du ciel. Seules les multiples couleurs permettent de les distinguer. Les belles lignes droites sont parfois bordées de pins, parfois ouvertes sur de grands pâturages. Même dans l’air, le bétail marque ici sa présence… Puis, soudain, le ciel se déchire. Les nuages gris et lourds échangent leur place avec le ciel bleu. Seuls subsistent accrochés aux sommets quelques cumulus qui voudraient bien décharger leur cargaison liquide sur ces belles routes. Et les couleurs prennent un nouvel éclat de chaque coté du ruban gris. Ca et là, quelques tâches sombres glissent au gré du vent sur les vastes prairies.
Dans ces contrées d’immensité, il faut se forcer un peu pour trouver une superbe petite route qui épouse au plus près les rives d’une petite rivière. Dans un décor sauvage, une succession de virages nous conduit vers Massiac, prémice à des reliefs plus tourmentés. A partir de là, les volcans ne peuvent plus se cacher sous une épaisse végétation. Ils affleurent parfois dans un décor de moyenne montagne, sentinelles au garde à vous pour saluer notre passage.
Passé Aurillac, c’est comme si le relief que l’on a rencontré jusque là s’inversait à la manière d’un négatif. Des vallées encaissées remplacent les lignes de crêtes, et là où l’on semblait se fondre dans des paysages aux proportions immenses, on se surprend à dominer de petits vallons secrets.
Puis au fur et à mesure que l’on descend, les paysages typiques du Périgord nous interpellent: grosses maisons en pierres aux toits pentus, profondes forêts parsemées de prés verdoyants jusqu’à l’arrivée dans la capitale de cette si riche région.
Cet itinéraire ne comprend que des routes nationales au revêtement toujours propre. Les seules portions de départementale se situent entre Brioude et Massiac puis avant l’arrivée sur Brive (pour éviter de passer à Tulle). Ces 2 tronçons sont les plus interessants pour le motard mais le reste du trajet est tout à fait digne d’intérêt également.
S’il est largement faisable dans la journée, cet itinéraire peut aussi s’envisager sur 2 jours en y incluant quelques petits détours.
Assurément une belle façon de traverser la France…
Itinéraire: Montélimar, LePuy, Brioude, Aurillac, Brive, Périgueux. Environ 450 km.
Un voyage pour se vider la tête et pour en prendre pleins les yeux……..
Bonjour,
je suis tenté depuis un moment pour faire ça, et je projette mon voyage en moto pour l’été prochain.
Très bonne idée! Un beau voyage vers une région extraordinaire!
Bonjour ! Comme je suis un passionné de la bécane, je suis content d’avoir découvert ton blog. En ce qui concerne ton article, je suis admiratif de ton parcours à moto de l’Ardèche au Périgord. Si j’avais un emploi du temps peu chargé, j’aurais sans doute aimé entreprendre ce genre d’aventure.